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 La Colline de l'Angoisse

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AuteurMessage
Miaououou

Miaououou


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MessageSujet: La Colline de l'Angoisse   La Colline de l'Angoisse EmptyJeu 29 Avr - 18:39

Voila donc ma 2ème histoire, La colline de l'angoisse, Signée Miaouououo et Miaow. J'espère que ce sera assez lugubre comme je le souhaite ^^' Bonne lecture



La plaine de l’angoisse







C’était le soir, la lune brillait dans le ciel. Un jeune garçon courrait entre les arbres, le visage couvert de gouttes de sueur. Il tremblait, respirait bruyamment et semblait terrifié. L’horreur se lisait sur son visage. Il se dirigea en courant vers des buisons épineux pour s’y réfugier. Tout à coup, il y eu une ombre, ses yeux s’agrandirent d’effroi, puis, Le noir total…




A ce moment, il se réveilla en sursaut, le visage déformé par la peur. Plus personne n’arrivais à dormir normalement depuis quelques semaines, dans le petit village en plein cœur de la plaine de Shade. Il descendit, alluma la lumière devant sa maison et se précipita dehors. Il couru à la porte voisine, et frappa nerveusement. Quelques secondes plus tard, un élémentaliste d’assez grande taille, l’air ingénieux, en sortit. Nous étions en plein milieu de la nuit, la lune brillait, il faisait froid dehors. L’Elementaliste compris vite la situation et se munit de son bâton. Son bâton était grand, lui arrivait à la tête et était orné de runes et de petites pierres de différentes couleurs symbolisant les cinq éléments ; l’eau, la terre, le feu, l’air et l’électricité. Le petit orbe à moitié prisonnier au bout du bâton brillait chaque fois d’une différente couleur et était parcouru d’électricité, de rayons givrants ou d’autres puissances élémentales qui variaient selon la concentration magique de l’élémentaliste sur les différents éléments. Les deux individus tombaient tout deux de fatigue, pourtant la situation avait de fortes chances de s’avérer plus grave que prévue. Alors que l’élémentaliste sortait de sa maison, un cri perça froidement le silence nocturne. Un cri ou se mêlaient horreur, désespoir et incompréhension. Des lumières s’allumèrent aussitôt dans plusieurs maisons du village, et quelques personnes regardèrent par la fenêtre, l’air inquiet. L’ambiance était tendue, personne ne savait ce qui se passait exactement depuis quelques semaines. Un jester, l’air grave, sortit d’une maison proche et se précipita vers l’élementaliste. Le clair de lune éclaircissait la plaine de Shade, mais sa lumière ne faisait que rendre l’atmosphère plus inquiétante encore. L’élémentaliste et le jester se mirent d’accord après un court dialogue pour aller en groupe dans la direction de l’incident. Ils allèrent accompagnés de quelques villageois, qu’ils aient quelques connaissances magiques ou une bonne arme pour se défendre. Apres avoir marché cinq minutes dans une atmosphère silencieuse et tendue, ils arrivèrent au bord de la falaise, dans la direction du cri. Mais il n’y avait rien, tout comme les six dernières fois… Aucune trace, pas de sang, juste quelques rochers et des buissons épineux. Il n’y avait personne d’autre appart eux. Sur ce, ils prirent la direction du retour. L’homme qui avait rêvé de son fils, dix minutes plus tôt, pris de vertige, s’effondra. C’était la septième disparition qui avait eu lieu dans la plaine de Shade, et il n’y avait pas eu moins de quatre assassinats sur cette même zone en moins de deux mois.


Le lendemain, la presse annonça la disparition, et un avis de recherche fut lancé, en vain. Constatant les récents faits produits à la plaine de Shade, plusieurs espions furent envoyés dan le but de rechercher l’assassin, qui avait jusque-là fait quatre meurtres sanglants et qui mettait maintenant en scène des disparitions.

Ce soir-là, dans le village de la plaine de Shade, la fermière du village lisait son livre, comme tous les soirs, à son habitude. Le nez dans son bouquin, elle pensa soudainement à son frère, partit ce soir là chez des amis à l’autre bout du village, Et elle ne put retenir un frisson, un frisson glacé, en pensant aux derniers évènements. Bien sûr, il n’y avait que dix minutes de marche entre les deux maisons, mais la fermière s’inquiétait, au point de commencer à lire son livre sans réfléchir à ce qu’elle lisait. Puis elle s’endormit, le nez dans son bouquin, à la chaleur du feu, oubliant tous ses problèmes.



C’était le soir, très tard. La lune était recouverte de nuages et le vent soufflait. Un jeune homme marchait à pas pressés. Il faisait de grands et rapides pas, avait hérité d’une bonne carrure et d’une bonne taille. Quelques touffes de paille dépassaient de ses bottes, et il portait des habits légers, malgré la chute de température due à la saison. Il traversait la zone marécageuse séparant une partie du village - notons que la plaine de Shade avait plus de 20% de marécages - et une petite zone séparait le village à un endroit, zone ou il n’y avait d’ailleurs rien si ce n’est des arbres et des hautes herbes. Le jeune homme marchait d’un pas pressé quand soudain il vit une silhouette sombre, accroupie près d’un arbre. Il s’approcha de lui, lentement, dans la pénombre…





Il s’approcha de moi, lentement, dans la pénombre, et je fus soudain pris d’une fureur meurtrière





Il n’y eu pas deux heures après le lever du soleil avant qu’une dame, assez jeune, pleurait à la disparition. C’était la huitième disparition et le quatrième meurtre. L’assassin, armé de ses deux dagues aiguisées, était recherché depuis deux mois et avait été aperçu à trois reprises rôdant aux alentours de St City. L’enquête n’avait pas duré longtemps, les malheureux avaient été retrouvés tous dans le même état dramatique, à proximité de St city, dans des haies, les habits déchiquetés, le corps mutilé. Mais personne n’avait jamais retrouvé les disparus, dont la liste s’agrandissait de jour en jour…





Tout débuta par cet horrible après-midi, par un ciel dégagé, dans une atmosphère lourde, presque irréelle. J’avançais, mon sac était lourd et je voulais rentrer. L’imposant clocher de St City me renvoyait un reflet de soleil dans les yeux tandis que je m’avançais vers l’imposant bâtiment, en direction de la cité. Tout semblait calme, trop calme, et pourtant la lourdeur de l’après-midi du baisser ma garde ce jour-là…





Les espions, mis au courant, s’étaient rassemblés pour déterminer des zones de recherche. Le crime parfait n’existait pas, il y avait forcément des traces, aussi petites soit-t-elles, il y avait des traces. Chaque espion était en réalité, sous une fausse identité, des membres de la puissante guilde Raven, et avaient été envoyés sur place afin de mettre un terme à ces meurtres en série. Ils étaient expérimentés, armés, et se faisaient passer pour des espions envoyés de la défense du territoire du continent de StMorning. Ils étaient peu nombreux et ne désiraient pas se faire remarquer, c’est pourquoi on ne les voyait que rarement. Après avoir déterminé les zones de recherche propres à chacun, ils partirent. Ils étaient maintenus en communication par une simple oreillette, il n’avaient qu’a presser sur un bouton pour entrer en communication avec tous les autres, chose qui leur permettait de rester en contact permanant.





La zone n’était pas confortable, et il n’était pas tranquille. Raven avait envoyé des espions expérimentés, mais aucun d’eux n’avait de très bonnes compétences au combat, excepté en cas d’attaque-surprise et d’embuscade. Le ciel était assez dégagé en cette fin d’après-midi, et les corbeaux hurlaient, tournant inlassablement dans le ciel. Les herbes étaient hautes et il était difficile de distinguer quelque chose qui, à la base, était difficile à distinguer. L’espion était sur ses gardes, la zone était dangereuse, il en avait eu suffisamment de preuves ces derniers jours. Tout à coup, il distingua, sur le petit sentier reliant les deux parties du village, des traces de pas. Les traces semblaient se diriger vers un arbre et s’arrêter la, comme si la personne s’était envolée. Il n’y avait rien d’étonnant à trouver des traces de pas sur un sentier boueux empreinté plusieurs fois par jour par plusieurs personnes, cependant, il n’expliquait pas ces traces sortant du chemin et semblant s’évaporer. Il y avait un peu de paille, écrasée sous une des dernières traces, Puis on ne voyait rien du tout. S’il y avait eu quelqu’un d’autre ce jour-là, à cet endroit là, Il y aurait forcément une trace. Il examina donc le sol sous tout les angles possibles, puis examina les arbres, après tout, on aurait très bien pu attendre quelqu’un dans un arbre avec des flèches, des sorts, n’importe quoi, mais il n’y avait aucune trace apparente. Après tout, rien ne prouvait qu’il se fût passé quelque chose ici, Cependant la zone méritait des fouilles approfondies. Il aurait aussi très bien pu s’agir d’un élémentaliste, effaçant ses traces de pas dans la boue, ou de n’importe quoi d’autre capable de ne pas laisser de traces en passant. Un sorcier par exemple, simplement en lévitant, tient d’ailleurs… un sorcier…Cela lui rappelait quelque chose. Mais quoi ? Il sortit sa liste, et ses notes pouvant aider dans l’enquête, et en relisant, il comprit. Il y avait eu jusque-là huit disparitions et quatre meurtres. Seulement, voila, la première personne à avoir disparu était… Un puissant sorcier renommé. C’est alors qu’une étrange inquiétude le pris, une peur indescriptible, sans aucune raison concrète. C’est alors que l’espion s’aperçu qu’il y avait, au pied de l’arbre juste à coté, un petit poignard. Il se pencha sur le poignard pour l’examiner. Il était assez petit, bien taillé et avait une sorte de crâne taillé sur le manche. Ce poignard avait quelque chose de lugubre. Il s’en saisit tout de même et ressenti un étrange pouvoir maléfique l’envahir. Il n’avait pas de connaissance magique particulière, mais il savait qu’il devait le rapporter au plus vite en vite en lieu sûr, et ne pas trainer dans les parages. Il appuya sur le bouton, afin de prévenir son équipe de sa découverte, et découvrit avec satisfaction que tout fonctionnait à merveille, chose qu’il n’aurait jamais douté auparavant. Alors qu’il s’apprêtait à parler et à donner un point de rendez-vous immédiat, la communication se coupa brutalement. Il n’y avait plus que quelques grésillements. Cette fois, la situation devenait vraiment inquiétante et sont inquiétude ne tarda pas à se matérialiser en adrénaline, Car il sentait un danger imminent et proche. Le poignard en main, il se dirigea en sprint en direction du village, mais n’alla pourtant pas très loin.







[Je l’aperçu, à ce moment-là. Il était la, comme cet après-midi, avec un ciel dégagé, tenant en main un petit poignard, et, la aussi, il n’y avait personne, que nous deux. Et ca n’allait pas se repasser comme avant. C’est alors qu’il sortit un autre poignard, un air méfiant, non, pas méfiant, un air agressif, fou, ce petit air crétin, typique des gens dangereux. Il se préparait au combat. La situation était différente, mais pourtant il fallait la changer, l’effacer





[Il le reconnu immédiatement. Ce n’était pas moins que le premier déclaré disparu, aux environs de StCity, il y a moins de deux mois. Sa silhouette était légèrement cachée par l’ombre d’un arbre, mais il distinguait clairement qu’il était en pleine incantation. Le pseudo-espion n’avait plus rien à cacher, et sa vie était menacée à présent. Il avait une légère armure sous ses habits noirs, et cela lui suffirait pour livrer ce combat. Quelque soient ses raisons, ce sorcier lui voulait du mal et il devait le mettre hors d’état de nuire. Tout à coup, le coup parti, Et l’assassin qu’était le pseudo espion envoyé de StCity l’esquiva avec agilité. Une sphère chargée d’énergie maléfique passa juste à côté, Elle lévitait à plus d’un mètre du sol et fonçait avec une grande rapidité ; mais pas une grande précision. Au passage, l’assassin eu le temps de sentir l’aura maléfique de la sphère l’assaillir de mauvais sentiments et de mauvais souvenirs, Cette sphère dont les couleurs changeaient à une grande vitesse, faisant des nuances entre le rouge et le noir. L’assassin retomba sur ses pieds et se précipita sur le sorcier cachée par l’ombre. Erreur, L’incantation aurait été trop longue pour cette seule attaque, si imprécise. Durant une seconde, le temps sembla se figer, l’assassin, dans son élan, ne put esquiver le coup. Il se prit tout d’abord, en l’espace d’une seconde, une petite vague d’énergie, puis une deuxième impulsion magique, plus violente cette fois-ci, puis une vague d’énergie invisible d’une telle puissance qu’il éjecta à plusieurs mètres. L’une de ses deux lames manqua de peu de lui glisser des mains. L’assassin était presque assommé, comme si d’un instant à l’autre sa tête s’était mise à peser le double de son poids normal. Mais il n’avait pas dit son dernier mot, l’assassin se redressa, mais, déjà affaibli, pris quelques secondes à se relever ; secondes de trop car déjà le sorcier envoya un nouvel assaut, semblant cette fois-ci venir du sol, l’assassin eu soudainement l’impression que des milliers de petits poignards lui transperçaient le Corps de toute part, et il retomba à terre. Le danger était grand, et, une fois le premier coup pris, il se faisait harceler d’autres petits coups, pour arriver à la fin à une mort atroce, en souffrance et en silence. Non, il ne verrait pas la mort. Il s’était déjà sortit de situations très compliquées, et cet être de misère, ne sachant même pas tenir un couteau, ne lui ferait pas obstacle. Du moins c’est ce qu’il se dit en lui-même pour trouver la force de se relever. Une fois debout, il lui sembla être dans un autre monde, comme si l’instant d’après il n’était plus au même endroit. Mais ce n’était pas le même monde, l’endroit lui semblait complètement irréel. Il n’avait pas le temps d’être perplexe, et il réfléchit en vitesse, ou pouvait t-il bien être ? Il n’eut pas l’occasion de réfléchir longtemps, car il entendit tout à coup un cri de corbeau. Un cri de corbeau dans un monde aux couleurs et formes changeantes, semblant tanguer comme sur un bateau ? Non, c’était bien le même monde, le sorcier lui avait fait voir des illusions, l’avait trompé, l’avait berné, pour le désorienter. Il sentit alors une frustration monter en lui, plus qu’une frustration, un sentiment de colère intense, et il comprit que durant les cinq secondes entre le moment ou il s’était levé et cet instant précis le sorcier incantait probablement un coup mortel, afin de l’achever définitivement, profitant de son état d’inertie et d’incompréhension. Le corbeau l’avait sauvé. La colère lui fit sortir son poignard, et d’un rapide coup, il s’entailla le bras, avec rage, dans un cri de guerre, cri qui fut vite ravalé par la douleur et l’arrivée subite et brutale de sa vision normale. Il n’avait pas dit son dernier mot. A cet instant précis, le sorcier finit son incantation, Et à l’endroit précis ou se tenait l’assassin auparavant, un arbre poussa. Un arbre noir, qui ne semblait pas vivant et qui n’avait rien de naturel. Un arbre d’où émanait une certaine audace, mais, surtout, un arbre d’où émanait de multiples sentiments négatifs. Cet arbre continuait à pousser, lentement, et arriva bientôt à la demi-hauteur des autres arbres non loin de là. Il poussait d’ailleurs tout près de l’arbre devant lequel le sorcier se tenait –sorcier qui n’avait depuis le début de l’affrontement pas bougé ne serait-ce que d’un mètre- et cet arbre poussait, jusqu'à en devenir de plus en plus grand. L’assassin ne comprenait pas ce que cet arbre signifiait, mais il savait que les sorciers avaient de multiples techniques de magie noire qui offraient un large éventail de différents sorts, tous plus puissant, handicapants ou énigmatiques les uns que les autres. C’était le cas de celui-ci, qu’est ce que cet arbre pouvait bien signifier ? Il se dit tout simplement qu’il devait tenir cet arbre à l’œil et ne surtout pas le toucher, sous aucun prétexte. Le sorcier, toujours caché par l’ombre, semblait totalement indifférent à tout ce qui arrivait, et n’avait, d’ailleurs, derrière cette ombre, rien d’humain. L’assassin saisi deux petits couteaux dans une de ses poches et les lançèrent de manière parallèle, avec force et précision. Comme prévu, le sorcier dévia sans peine la trajectoire des couteaux, les renvoyant contre un arbre à proximité. L’assassin avait prévu cette réaction, qui devait donner quelques instants d’inattention à son adversaire. Il se précipita, avec toute la précision et la rapidité d’un assassin, fit un geste rapide de ses deux lames en direction du sorcier qui l’esquiva au dernier moment. L’arbre continuait à pousser, semblant prendre tout son temps. Maintenant, ils étaient enfin au corps à corps, et c’était à l’assassin d’utiliser son avantage pour harceler son adversaire. Il fit un rapide tour de l’arbre pour arriver en face de son adversaire, et le sorcier fit un rapide bond de coté en lévitant. Il se déplaçait rapidement avec sa lévitation, mais il était contraint à fuir maintenant. L’arbre continuait à pousser, atteignant bientôt la hauteur des autres arbres. Ses racines s’étendaient de plus en plus loin, dépassant du sol, et ses branches, toujours aussi noir que le reste, poussaient jusqu'à ressembler comme deux goutes d’eau -à la forme du moins- à un arbre sans feuilles. L’assassin n’avait pas le temps de se concentrer sur l’arbre, si ce n’est d’éviter de trop s’en approcher. Le sorcier s’approcha alors de l’arbre, et tourna autour avec sa lévitation, puis se retourna brutalement et lâcha une violente impulsion magique, dans le but de ramener l’assassin à distance. Peine perdue, l’assassin avait vu le coup arriver et avait fait un énorme bond de coté, faisant attention de ne pas toucher cet arbre mystérieux qui poussait toujours. Son adversaire n’eut pas le temps ne serait-ce que de chercher à comprendre ce qui arrivait, l’assassin le lacérait de ses violentes lames à une vitesse impressionnante. Il y avait quelque chose d’irréel, le Raven sentait le corps de son adversaire du bout de ses lames, mais il avait l’étrange sentiment d’attaquer dans le vide.

Puis, le sorcier se retourna, le regarda dans les yeux l’espace d’un instant, puis s’évapora, comme s’il n’avait jamais existé. Il avait été berné, son adversaire se jouait de lui, et bien que n’étant pas prévu pour combattre, il devait s’en sortir. Cependant, cet échec provoqua en lui un sentiment de rage mêlé à celui de tristesse. Alors l’adrénaline qui l’avait, durant quelques instants, si bien guidé s’envola, et il ressenti tout les coups qu’il avait encaissé jusque la, comme s’ils s’étaient stockés dans une partie de son corps et ressortaient maintenant. Il fut tout d’un coup fatigué, épuisé, et l’énergie miracle qui l’avait fait si bien encaisser les coups jusque là l’avait quitté. Mais il trouva tout de même la force nécessaire pour saisir ses lames, relever la tête pour apercevoir le sorcier, perché sur l’arbre, tranquillement installé. Il avait, depuis le début, sous l’ombre de l’arbre, à faire à un clone, une illusion que seul l’assassin avait vue, et qui était pilotée par le sorcier. Les sorts, eux, avaient probablement été lancés par le sorcier lui-même, et le mirage avait été matérialisé l’espace de quelques instants afin de faire tenir l’illusion jusqu’au bout. Il était assis, sur cette branche d’arbre. C’était probablement le vrai, mais il ne pouvait pas du tout en être sûr. Allait-t-il encore avoir du mana longtemps ? Il était, selon sa fiche de disparition- pour autant que ce soit bien lui-, un sorcier très réputé pour ses multiples sortilèges de magie noire, sa puissance de frappe et sa réserve d’énergie magique. L’arbre continuait à pousser, ses branches devenaient vraiment grandes. Le combat durait depuis environs cinq minutes; tout se déroulait très vite mais l’assassin était épuisé. Pourtant il gardait espoir, et alors qu’il préparait un nouveau plan d’attaque, une des branches de l’arbre maléfique rencontra une de celle de l’arbre sur lequel le sorcier était assis, et les branches s’entrecroisèrent, se tordant, jusqu'à fusionner. L’arbre -celui qui avait été, jusqu'à maintenant, normal- se fonçait à vue d’œil, et en quelques secondes, devint tout aussi noir, d’un noir profond, maléfique, comme le premier, et ses branches et racines se mirent à pousser exactement comme l’arbre issu du sortilège. La situation se corsait, quelques autres branches s’entrecroisèrent, et les deux arbres continuèrent à pousser, non plus en taille, mais surtout sur la longueur des branches. Il ne devait surtout pas toucher ces arbres, il ne savait pas en quoi consistait le sortilège, mais il devait être extrêmement prudent. Le Raven lança de nouveau un projectile, et le sorcier se téléporta tout bonnement sur son arbre, celui qu’il avait crée. À cet instant là, ils se trouvaient à moins de deux mètres l’un de l’autre, et l’assassin manqua de peu de se précipiter sur l’arbre pour égorger son agresseur. Le micro ne fonctionnait toujours pas, et il espérait que ses coéquipiers viendraient lui porter secours, mais la plaine était grande et il ne s’agissait pas forcément d’un cas d’urgence, aussi l’équipe de Raven ne viendrait peut-être pas forcément de suite. Le sorcier se téléporta alors à quelques mètres de l’assassin, invoqua un petit poignard matérialisé à base de magie noire et le lança. L’assassin para le coup sans problème et se précipita, trop tard. Il se déplaçait d’un point à l’autre comme s’il était lui-même le vent. À cet instant, un des arbres toucha un arbre voisin, et la même opération se répéta. Après cela, le sorcier avança en lévitation en direction de l’assassin, le défiant du regard. Mais une fois de plus ce n’était pas un vrai, et son véritable adversaire apparu derrière et entailla le bras de l’assassin d’un rapide coup de poignard, avant de disparaître comme un mirage dans l’un de ses arbres maléfiques. Un peu de sang coulait de la plaie, son adversaire s’amusait, et aurait déjà terminé le combat si une telle occasion ne s’était pas présentée. Une fois de plus, une branche entra en contact avec celle d’un autre arbre, puis, presque simultanément, le même phénomène se reproduit avec un autre arbre derrière la scène qu’observait l’assassin. Il vit un corbeau se poser sur l’un des arbres. Ce serait une bonne occasion pour vérifier les éventuels effets. Le corbeau se figea et ne bougea plus. Il n’eut pas le temps d’y réfléchir car une fois de plus le sorcier arriva dans son dos, entailla l’autre bras, afin d’handicaper l’assassin et de ralentir ses mouvements, puis repartir en lévitation arrière dans un de ses arbres pour réapparaitre sur la branche d’un autre arbre. Il en déduisit donc que les arbres communiquaient entre eux, et que plus il y avait d’arbres, plus le sorcier cernait l’adversaire. Sa théorie ne tarda pas à être vérifiée car le sorcier descendit de l’arbre, retomba, toujours en flottant doucement dans les airs, et après une courte incantation, dos tourné à l’assassin, il envoya une sphère d’énergie noire sur l’arbre, qui ressorti par un autre arbre maléfique dans le dos de l’assassin. Ayant anticipé le coup, il évita la sphère qui disparu dans l’ombre à peine quelques mètres plus loin. Les arbres communiquaient donc bien entre eux, ce qui offrait une stratégie exceptionnelle au sorcier, mais, pendant l’incantation, l’assassin avait anticipé l’attaque, évité habilement le sort, et se précipita sur cette imprudence de l’ennemi avec rapidité pour profiter de l’occasion.

Erreur, le sorcier lui aussi avait anticipé l’attaque de son adversaire, qui penserait que le sorcier avait été négligeant, et l’assassin de Raven se rua sur l’ennemi, près à attaquer, quand il se heurta violement à une barrière invisible. La barrière partait d’un arbre et finissait dans un autre, formant un mur séparant la zone en deux. Le choc contre le mur magique provoqua une légère ondulation et le Raven vit la barrière, et compris qu’il était pris au piège. Les arbres continuaient à s’étendre, de plus en plus vite, et l’assassin était à présent cerné entre les arbres maléfiques. Il fallait fuir, de toute urgence, car à présent il était encerclé. Les arbres maléfiques formaient comme un réseau, s’accroissant à chaque seconde, dans lequel le sorcier pouvait intervenir et se déplacer par l’intermédiaire d’un des arbres. Le sorcier rentrait dans un arbre et sortait dans un autre, apparaissant devant l’assassin et repartant à un tout autre endroit, se déplaçant sur son propre terrain tel une araignée sur sa toile. Il était pris au piège, et compris que ses chances de survie étaient faible, et qu’elles diminuaient à chaque secondes, car l’effet du sortilège ne s’arrêtait pas la ; les arbres continuaient à pousser, non pas en hauteur mais en largeur, pour toutes se rejoindre et former comme une cage au dessus de la zone. Il y avait considérablement d’espace entre les branches, aussi pouvait-t-on parfaitement distinguer le ciel, cependant les quelques branches qui formaient le dessus étaient suffisantes pour rendre une fuite ou une arrivée de renfort par la voie aérienne très périlleuse. Pendant ce temps, tous les autres arbres poursuivaient cette avancée infernale, et déjà l’assassin était cerné, bloqué et ne savait pas comment fuir. Dans son empressement, l’assassin ne vit même pas le corbeau s’effondrer, dans la même position figée qu’il avait prise en se posant sur l’arbre, les yeux ouverts, les pattes semblant s’accrocher à une branche invisible. Une fois de plus, l’assassin vit le sorcier sortir d’un arbre en s’avançant vers lui en lévitant tranquillement. Grossière erreur, un coup trop répété devient dangereux. L’assassin savait, cette fois, qu’il ne s’agissait que d’une illusion, et il n’en fit rien ; il attendit seulement le moment propice. Et il avait vu juste. Il entendit un bruit derrière lui, tint solidement son poignard en main, et se retourna avec vivacité, atteignant le sorcier, les yeux ronds d’effroi et de surprise, au bras. Ce dernier se poussa avec rapidité, s’auto-éjectant en arrière par la lévitation. Il avait joliment été pris mais ne semblait pas très blessé, l’assassin compris vite ; il avait une petite armure, sous sa tenue officielle de sorcier, qui l’avait protégé sur un certain point. Cependant, du sang coulait, l’armure ne se trouvait, par chance, que sur une partie de la trajectoire du poignard. L’assassin se précipita sur le sorcier, et celui-ci eu juste le temps d’envoyer une rapide impulsion magique, juste dans les deux mains de l’assassin, toutes proches, selon la position d’attaque typique des assassins. Le Raven, surpris de cette réaction rapide, ne s’arrêta pas la pour autant et lui asséna un violent coup de poing au ventre, le forçant à se plier en deux. Même sans ses armes, il avait enfin un terrain de combat à l’aise, et toutes ses douleurs redisparurent pour laisser place à une rage sans limite. Il se lança dans un combo qu’il avait développé lors de ses entrainements de combats à mains nues, il assena un rapide coup de genoux, qui fut esquivé de peu par son adversaire, envoya tout à la suite un coup de poing, qui n’était pas suffisamment précis pour être efficace ; l’assassin aurait voulu frapper dans la tempe, mais il ne réussit qu’a frôler le visage du sorcier, puis il se mit à tourner sur lui-même pour délivrer un très violent coup sur les côtes du sorcier avec l’armure en métal de sa jambe. Le sorcier se la pris de plein fouet et dans le choc, perdit son état d’auto lévitation, pour retomber brusquement deux mètres plus loin, à terre, ébahi. Le Raven n’attendit pas plus et se précipita vers lui, le saisi par le col de la main gauche et se préparant à frapper de la droite, quand il apprit qu’une baguette, aussi efficace fut-t-elle pour incanter, remplissait très bien le rôle de masse si elle était suffisamment lourde. Le sorcier lui asséna un grand coup dans la tête avec sa main droite qui tenait la baguette et se dégagea. L’assassin était désorienté ; le choc avait été assez violent. Le sorcier en profita pour, toujours plié en deux et tenant son bras blessé, repartir au plus vite pour disparaître dans un arbre. Pendant ce temps, à l’autre bout de la plaine, une sorcière de Raven tentait en vain de joindre son coéquipier par télépathie. L’aura maléfique se dégageant des branches repoussait les contacts télépathiques, aussi ils avaient agit trop tard, mais ca, l’équipe de Raven l’ignorait encore. L’assassin de Raven se releva, épuisé, et ses douleurs revirent à la charge, et à cela s’ajouta la fatigue. Il devait gagner du temps, car, à un moment ou à un autre, son équipe viendrait sur les lieux vérifier ce qui se passait, ou les arbres maléfiques atteindraient une extrémité de village, ce qui attirerait du secours. Mais ce n’était qu’un espoir vain, et il le savait bien, car maintenant il était pris au piège du sorcier, les arbres l’encerclaient de touts les côtés, inutile d’essayer de fuir, il toucherait probablement une racine et le sorcier interviendrait par les arbres afin de l’empêcher de partir, une fuite aérienne était impossible, du moins sur la zone ou les branches avaient formés un plafond, et fuir par une galerie souterraine était impossible, il toucherait aussi les racines, et de toute façon, comment aurait-t-il pu construire une galerie ? C’était insensé. Mais pourtant il gardait espoir, il voulait survivre. Il n’eut pas l’occasion de réfléchir plus car il sentait quelque chose le vider de ses forces, comme s’il se faisait aspirer son âme. Le petit poignard, dans sa pochette, brillait d’une légère lumière rouge, mais il ne s’en aperçu pas. Il se sentait perdre ses émotions, tomber dans un sommeil lourd, oublier sa douleur, comme si le monde s’effaçait petit à petit. Il avait la sensation de perdre sa conscience, sa vie. Tout à coup, il lui sembla perdre le sens de l’équilibre, et inconsciemment, il s’appuya contre un arbre. Cette erreur fut sa dernière. Aussitôt, il ressentit des dizaines de sentiments l’envahir, mais pas n’importe lesquels, des mauvais sentiments, de la colère, de la tristesse, de la peur, de l’incompréhension, tout ces sentiments tourbillonnaient en lui comme une tempête, il voulait retirer sa main mais n’y parvenait pas, son corps ne lui obéissait plus, il était pétrifié, puis, comme liés aux sentiments négatifs, des souvenirs revinrent dans sa mémoire, des affreux souvenirs, des souvenirs de désastres, de terreur, puis virent ensuite s’ajouter à cela le néant, la sensation de vide, l’impression de tomber, tomber, tomber, comme s’il allait chuter sans jamais s’arrêter. Puis le sorcier sortit d’un arbre tout près, et s’approcha de lui, non pas en lévitant, comme il le faisait habituellement, mais en marchant cette fois. L’assassin le distinguait à peine tandis que le sorcier arrivait tout près, regarda l’assassin…





Ses jambes tremblaient, sa respiration était très irrégulière, et bientôt, il s’effondra, la main toujours posée contre l’arbre.





Il saisi alors un des poignards dépassant de la pochette de l’assassin, et l’acheva d’un coup sec et brutal. Alors il se retourna, et disparu comme un mauvais rêve, semblant s’évaporer. Le combat avait duré une quinzaine de minutes. Immédiatement après le départ du sorcier, les arbres perdirent leur couleur noire, revinrent à leur taille normale, puis les branches rétrécirent pour revenir exactement à la même taille et au même aspect qu’ils avaient été avant l’affrontement. Lorsque les branches d’un arbre se dénouaient avec celles d’un autre, revenant à la normale, l’autre arbre revenait lui aussi à sa forme d’origine, se dénouant d’un autre arbre, le remettant alors à sa véritable forme, remontant jusqu'à l’arbre à l’origine du maléfice, qui lui disparu en quelques secondes, sans laisser aucune trace ; il s’était déroulé exactement l’opération inverse que quinze minutes plus tôt, et aucune trace ne pouvait tromper la présence de l’affreux maléfice et du jeu du sorcier, si ce n’est quelques poignards plantés dans des arbres et un oiseau mort, à plusieurs mètres du cadavre qui gisait par terre, un poignard planté en plein cœur…
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La Colline de l'Angoisse
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